il a près de 75 ans et attend la naissance de son 19ème enfant, Louise qui naîtra à l’abbaye de Fontenay.

Le parc

Le parc a été dessiné et planté par Marc Seguin et son fils Augustin. Il a été presque totalement détruit par la
tempête de décembre 1999. Parmi les “rescapés”, on notera, vers l'entrée, un cèdre du Liban. Un bassin, près
d'une petite maison dite de “poupée”, a été longtemps entouré d'un petit chemin de fer. La “maison de poupée”
était réservée aux enfants. Elle était autrefois aménagée avec des meubles et ustensiles de cuisine à leur taille!
La Chapelle
La chapelle atteste de l'attachement de Marc Seguin à la religion. Les éléments décoratifs sont d’Augustin Seguin,
en particulier, la toile de l'abside de la chapelle, inspirée de la Transfiguration de Raphaël (Pinacothèque du
Vatican). La chapelle est ouverte vers l'extérieur et recevait en fait tout le voisinage de Varagnes. Les plus anciens
d’entre nous se souviennent encore des messes de Varagnes, notamment celle du 15 août. On y trouve aujourd’hui
le merveilleux planeur d’Augustin, “Tintin”, fait pour lui par Henri Fabre en 1909.

Séchoir

Au bout de l’allée qui monte sous la grande serre, l'étrange bâtiment en demi-cercle abrite en fait un séchoir dans
le prolongement du lavoir. Aux pieds du séchoir, se trouvait une serre potagère chauffée. Lorsque le linge humide
était étendu, l'air chaud de la serre s’échappait par des trappes ouvertes et montait sécher le linge.

Serre

L'attirance de Marc Seguin pour les serres lui vint de ses voyages en Angleterre dans les années 1820-1830,
époque des premières grandes serres anglaises.
La serre de Varagnes est un bâtiment unique du fait de sa double paroi dont Marc Seguin a compris l’intérêt
thermique. Sa forme est destinée à favoriser les mouvements de convection de l'air. Elle était chauffée en hiver
grâce à un chauffage à air pulsé - une prouesse technique à l'époque. La décoration (aujourd'hui quasiment
disparue) témoignait de l'influence “classique” de l'époque. Les statues représentant les quatre saisons ont été
réalisées par Augustin Seguin, primé à cette occasion par l'Ecole des Beaux Arts de Lyon.

Cour du Nord / Bibliothèque / Observatoire

Cette belle cour montre certains bâtiments de Varagnes tels qu'ils existaient avant l'aménagement des lieux par
Marc Seguin. Il ne subsiste aucun plan mais il est clair que les bâtiments du sud ont été profondément modifiés
tandis que ceux du nord ont été réaménagés.
Les bâtiments du nord abritent au rez-de-chaussée une forge, une écurie, une menuiserie, un “bûcher” à
proximité des autres ateliers. On y fabrique et teste les innovations conçues au premier étage où ont été installés
une bibliothèque, un atelier de dessin, une salle d’instruments scientifiques et une salle « technique ». Le tout
surplombé par un observatoire construit par Marc Seguin avec l'aide et selon les plans de Herschel, l'un des
meilleurs astronomes du XIXe siècle. Ces différents bâtiments ne peuvent malheureusement pas être visités.

“Cour des poules” / Ateliers de mécanique et de chimie

Dans cette cour - dont Rose Seguin-Bechetoille a fait des dessins magnifiques - se trouvent deux ateliers. Dans
l'atelier de chimie, tous les produits sont “d'époque” ! L'atelier de mécanique abrite des tours à bois et à métaux
entraînés par un moteur fabriqué par Panhard sous licence Daimler et acheté en 1898 aux frères Peugeot. C'est
dans cet atelier que Laurent Seguin fait dans les années 1930 des démonstrations de la dernière (en date) des
inventions Seguin : le “Stroborama” breveté avec son frère “Tintin” permet de visualiser un moteur en
mouvement, notamment la chambre d’injection, pour en améliorer les performances.

Varagnes, inscrite sur la liste supplémentaire des monuments historiques depuis 1992, a bénéficié du soutien de
la Direction des Affaires Culturelles de la Région Rhône-Alpes et du Conseil Général de l'Ardèche qui ont
participé à la rénovation de la serre, de l’observatoire et des façades.